
L’auteur
Grégoire QUELAIN
Géographe féministe, spécialisé sur les questions de violences, de sexualités et de sport.- Tweets by @GregQuelain
-
Articles à découvrir
Prise de parole à l’occasion de la table ronde “Participation des jeunes et des enfants” de la journée d’étude “Investir dans l’enfance : construire une société respectueuse de leurs droits” organisée par Solidarité Laïque et le réseau EuroChild.
Contexte : Les premiers conseils d’enfants et de jeunes ont été mis en place dans les années 60. Ils ont commencé à se généraliser et à se développer dans les années 90. D’après l’ANACEJ (Association Nationale des Conseils d’Enfants et de jeunes), on recense environ 2800 conseils d’enfants et de jeunes à ce jour (dont environ 43 pour les départements et 17 pour les régions).
Structuration : En termes de conseils de jeunes, du local au national, il existe des Conseils Municipaux d’Enfants et/ou de jeunes, des Conseils Départementaux de Jeunes, des Conseils Régionaux de Jeunes ainsi que le Comité Jeunes (coordonné par l’ANACEJ). Ces conseillers sont élus soit par scrutin, soit par tirage au sort, soit par simple inscription. Tout jeune peut se présenter à un conseil.
Les jeunes ont la possibilité de dialoguer avec les élus municipaux et le Maire lors des séances plénières ou encore les réunions en commissions. Les jeunes du CDJ sont présents dans certaines instances municipales comme dans la commission de la Charte Ville/Handicap, le Conseil du Bien Vivre ensemble… Le Conseil peut également être consulté à l’initiative des élus, des services ou à la demande du CJC.
Pour promouvoir la participation et le droit à l’expression des enfants et des jeunes, Grégoire rappelle qu’il faut susciter l’intérêt des jeunes et insiste sur la notion du « Par et pour les jeunes ». Le projet aura plus d’impact s’il émane des jeunes et répond à leurs attentes. Les outils vidéos peuvent être un bon moyen pour véhiculer cela. Il est important de maintenir et de développer les espaces d’expression comme les CMJ. Ils permettent en effet à ceux qui ont envie de s’exprimer de le faire.
« Il est, selon moi, nécessaire de nous laisser, nous jeunes, agir notamment par la participation aux instances décisionnelles, de nous laisser nous exprimer sur des sujets qui nous touchent directement et pour lesquels il est nécessaire que notre avis soit pris en compte. Il faut laisser la possibilité aux jeunes d’agir individuellement pour le collectif et collectivement pour chaque jeune. Les jeunes, s’ils sont certes des acteurs du monde de demain, sont effectivement des acteurs du présent.
Il est difficile de participer si l’on n’a pas de contenu ; ça tombe bien car les jeunes ont des choses à dire. Laissez les jeunes s’exprimer c’est permettre une “ voix pour le changement. ” »
Grégoire QUELAIN
Géographe féministe, spécialisé sur les questions de violences, de sexualités et de sport.