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Face au viol, le pouvoir de (se) spatialiser : la pratique sportive comme facteur de résilience au géotraumatisme de viol.
Cette recherche géographique vise à mieux comprendre les rapports entre violences sexuelles, espaces et traumatismes, avec le souci d’améliorer la résilience des victimes faisant face à un géotraumatisme lié à un viol, en étudiant la pertinence du recours à la pratique d’une activité sportive régulière.
Soutenu en juillet 2021 à l’Institut de Géographie, mon mémoire de master 2 en géographie est consacré à la lutte contre les violences sexuelles dans l’espace sportif français.
Inscrit dans le champ de la géographie féministe, il s’intéresse d’une part à la diffusion dans l’espace médiatique de discours pointant la dimension systémique des violences sexuelles et l’existence de failles à plusieurs niveaux de gouvernance et interroge d’autre part le modèle multiscalaire de gouvernance déployé par le mouvement sportif pour lutter contre ces violences.
Intervention scientifique lors de la journée d’ingénierie départementale d’Ille-et-Vilaine sur la pertinence et la nécessité de prendre en compte le genre dans les projets urbains (oct. 2023)
Cadrage scientifique dans le cadre d’un cycle de travail de l’Agence nationale de la rénovation urbaine (ANRU) sur les questions relatives à l’inclusion et à l »égalité dans l’espace public et à l’accès des pratiques sportives pour toustes, notamment en QPV.
Que nous apprend la féminisation du football sur notre organisation sociogéographique ? Au-delà de penser la place des femmes dans le football, il est ici proposé de revenir sur l’interrelation entre football, genre et société.
Plus précisément, il s’agit de questionner la géohistoire du football « au féminin », c’est-à-dire l’évolution de la place des femmes dans le football au regard des évolutions sociales concomitantes, et en particulier des mouvements féministes.
Plus largement, l’enjeu de cette communication est in fine d’interroger la mise en je(u) footballistique du « féminin ». Cette communication porte en ce sens sur les manières dont la féminisation du football peut en parallèle impacter la société et le système patriarcal sur lequel elle repose. Il s’agit en cela de questionner le féminisme du football : les footballeuses sont-elles (forcément) féministes ? Portent-elles des actions féministes sur les terrains de football voire au-delà ? La féminisation du football participe-t-elle d’une redéfinition sociale des rapports sociaux de sexe ?
Intervention réalisée dans le cadre du colloque international sur les défis de la féminisation du football (Ileps-CY Cergy-EWins).
La prise en compte du « genre » comme variable d’analyse des politiques publiques d’aménagement reste à la marge : les villes restent aujourd’hui encore d’abord et avant tout des espaces pensés et appropriés par les hommes. Pour autant le cadre juridique, les recherches universitaires et les politiques publiques tendent à évoluer ces dernières années. Des « budgets sensibles au genre » à la modification des lieux de pratiques sportives et de leur cadre spatial, de nombreuses expérimentations insistent désormais sur le rôle de l’aménagement et de l’urbanisme dans la réduction des inégalités sociales.
Avec les témoignages de Sarah Abitbol et de nombreux·euses autres survivors, 2020 aura assurément marqué une étape décisive dans la prise de conscience de l’échelle réelle des violences sexuelles dans l’espace sportif.
Il s’agit ici de revenir ici sur cette problématique selon l’angle de la géographie féministe. En effet, si les questions de violences et de sexualités restent encore marginales en géographie, celles-ci sont pourtant dignes d’intérêts. Plus encore, de par ses méthodes d’analyses des relations entre interactions sociales et dynamiques spatiales, la géographie permet de mieux comprendre et d’expliquer en quoi l’espace sportif a pu (et peut) constituer un espace propice à la survenue de violences sexuelles.
Dans un premier temps, je reviendrai donc sur l’apport d’une approche féministe pour étudier les violences sexuelles avant de voir en quoi l’analyse spatiale – à travers l’exemple de l’espace sportif – permet de mieux appréhender ce phénomène en contribuant à l’explication de ses mécanismes (organisation de l’espace et contextes de survenue), de ses conséquences pour les personnes agressées et agresseurs mais aussi des solutions pour pouvoir repenser l’espace sportif de manière à être plus efficace dans la lutte contre les violences sexuelles (et plus largement dans une perspective intersectionnelle, contre les violences sexistes, racistes, validistes, etc.).
Le sport et le genre… Deux objets de recherches appropriés seulement récemment par les géographes français·es. Si à son essor, la géographie du sport – alors largement masculine – a occulté toute une partie des pratiques sportives et de l’écosystème sportif, l’essor d’une approche féministe et le renouveau socioculturel des géographes (E. Maruéjouls, A. Le Blanc, Y. Raibaud) ont permis d’apporter un regard nouveau sur les activités physiques et sportives en s’intéressant de près aux injustices socio-spatiales spécifiques et en appréhendant l’espace sportif comme une « structure structurée et structurant » les corps de ses actrices et acteurs (P. Bourdieu). Le ‘territoire-corps’ tend à s’imposer comme un nouveau paradigme de la géographie, interrogeant notamment les différenciations au sein du système sportif.
Le sport et le genre… Deux objets de recherches appropriés seulement récemment par les géographes français·es. Depuis les années 1990, des chercheur·es ont amorcé des réflexions théoriques, légitimant ces nouvelles recherches au sein de la communauté géographique. Mais rares sont celleux qui à date ont cherché à croiser les deux dynamiques et à démontrer l’apport d’un regard sur le genre en géographie du sport (voir ici les travaux d’Y. Raibaud, E. Maruéjouls & A. Le Blanc). Le sport reste encore majoritairement étudié en géographie française, comme un espace masculin (ou neutre mais dès lors sous-entendu comme principalement masculin)… et les géographes du sport sont eux-mêmes principalement des hommes. Ce « biais masculiniste » influence grandement la production géographique actuelle (C. Hancock). Les processus de différenciations spatiales genrées et la domination masculine sont pourtant des critères clés d’appréciation et de compréhension de l’espace sportif. De même l’organisation binaire et hiérarchisée du système sportif déterminant les spatialités sportives peut être questionnée. L’essor des approches féministes et postmodernes en géographie du sport permettent ainsi d’apporter un nouveau regard sur ces phénomènes, d’étudier des injustices socio-spatiales dans le sport et enfin d’appréhender l’espace sportif en tant que « structure structurée et structurant » les corps de ses acteurs et actrices (P. Bourdieu). Les apports de la géographie – en tant que discipline spécifique – seront également abordées en situant la discipline dans le cadre global des recherches sur le genre en sciences humaines et sociales (SHS) et en proposant un regard réflexif sur la réflexion en elle-même.
Compte-rendu critique de l’article « Faire du terrain en féministe » rédigé par Isabelle Clair et publié en 2016 (ARSS).
Utilisé comme levier stratégique de leurs alliances internationales et servant la représentation symbolique de la puissance de leur territoire, le sport est un aspect important de concurrence que se livrent le Qatar et l’Arabie Saoudite ; le pays ayant la politique sportive la plus attractive et la plus efficace bénéficiant dès lors d’une meilleure visibilité à l’international et d’un poids diplomatique renforcé.
La bibliographie proposée évoque les liens entre les migrations internationales et le monde du sport tout en proposant un focus sur la place des femmes au sein des migrations sportives.
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