Favoriser l’activité physique des plus jeunes dans les quartiers prioritaires

A une époque où l’inactivité enfantine est grandissante, l’activité physique est un enjeu clé des politiques publiques. Si l’approche genrée et l’adaptation au vieillissement est désormais mieux prise en compte, la « ville à hauteur d’enfant », adaptée aux enfants fait encore défaut. Cela fait pourtant pleinement partie des enjeux du droit à la ville (Lefebvre, 1969), c’est-à-dire d’une liberté et égalité d’agir dans l’espace public, quelles que soient ses différences.

En effet, si 93% des enfants dépassent 2h d’écran par jour, seulement 40% pratiquent au moins 1h d’activité physique quotidienne. Cette dimension est également genrée puisque 51% des garçons atteignent ces 60 minutes d’AP/jour contre seulement 33% des filles [1].

De nombreux leviers permettent pourtant de promouvoir un mode de vie plus actif auprès des enfants et des adolescent·es. L’intervention se concentre sur quatre points clés :

• Reconnaître et s’appuyer sur l’expertise des enfants ;
• Mieux valoriser les activités physiques et sportives (design actif, imaginaire et place du sport dans la société, rôle modèle des parents, de l’école et des collectivités territoriales…) ;
• Pointer le rôle clé de l’activité physique sécure et juste comme moyen de lutter contre les violences notamment sexuelles : là où il y a injustice, il y a non-pratique.
• S’assurer de la multiscalarité des politiques publiques : de la dimension personnelle au système, de l’échelle des toilettes à celle de la ville.

Conclusion du webinaire organisé par l’IREV sur les leviers permettant de promouvoir un mode de vie actif auprès des enfants et des adolescent·es.

[1] Étude Esteban 2014-2016 ; Verdot et al., 2020 ; ONAPS. (2020). Activité physique et sédentarité de l’enfant et de l’adolescent : nouvel état des lieux en France, 54p. [URL]