Éducation aux sexualités : parlons de consentement aux enfants !

Éducation aux sexualités : il est urgent de parler de consentement et des risques de violences sexuelles auprès des jeunes ! Hausse des cas de violences sexuelles, les mineur·es principales victimes, cadre législatif non respecté, les raisons sont nombreuses…👇

Une situation alarmante

➡ Le 09/12, l’Insee et le Ministère de l’Intérieur (SSMSI) révèlent que parmi les plaintes déposées en 2019, 56% des victimes de viol, agression sexuelle ou harcèlement sexuelle avaient moins de 15 ans. On y apprend en outre que 38,6% des mis en cause ont moins de 19 ans.

➡ Le 27/01, le Ministère de l’Intérieur explique que les cas de violences sexuelles enregistrés par les services de police et de gendarmerie ont augmenté de 33% en 2021. Cette augmentation n’était que de l’ordre de 3% en 2020 et de 12% en 2019.

➡ Le 02/02, l’enquête publiée cette semaine par l’Association Mémoire Traumatique et Victimologie (AMTV) révèle que 3 jeunes sur 10 (et 10% de la population) pensent que :

• « Forcer son/sa partenaire à avoir un rapport sexuel alors qu’elle refuse et ne se laisse pas faire n’est pas un viol »
• « La pornographie est un moyen comme un autre pour faire son éducation sexuelle »
• « Beaucoup de femmes prennent plaisir à être humiliées, injuriées voire forcées lors d’une relation sexuelle »

Malgré la loi, le consentement absent de la scolarité

➡ Dans le même temps, une enquête du collectif NousToutes auprès de 10000 personnes révèle que 8 personnes sur 10 n’ont pas entendu parlé de consentement sexuel au cours de leur scolarité, et que seulement 3% ont entendu parlé des textes de loi sur les violences sexistes et sexuelles lors de ces séances d’éducation à la sexualité.

✅ Lorsque le consentement est abordé dans ces séances, la part des personnes déclarant connaître le consentement et veiller à le faire respecter passe de 15% à 82%.
✅ Lorsque les violences sexuelles sont abordées dans ces séances, la part des personnes se disant capables de repérer une situation de violence passe de 11% à 50%.

On a le choix :

• Ou bien de laisser les violences sexuelles s’installer et perdurer, de laisser la pornographie et sa violence éduquer les enfants et les jeunes,
• Ou bien d’éduquer réellement au consentement, au respect, à l’égalité, à la non-violence.

La prévention aux risques de violences sexuelles est une nécessité. Sensibiliser à l’école, au collège, au lycée est une priorité. Il est temps de faire de l’éducation au consentement une véritable politique publique généralisée.